Avila LeBlanc (1914-2010), raconteur, conteur et joueur de violon du Gros-Cap.

Baptisé Joseph Anasthase Davila, Avila LeBlanc est né le 4 mars 1914 dans le canton de Gros-Cap. Ses parents, Christine Poirier et Alfred LeBlanc ont eu 13 enfants. Alfred est le fils d’Édouard LeBlanc, le premier de la lignée des LeBlanc de sur Les Caps venu s’installer à Gros-Cap.

Tout jeune, M. LeBlanc est atteint de myopie sévère qui s’accentue avec les années. Autour de la cinquantaine, il est semi-voyant. Il termine ses jours dans la cécité complète.

Malgré son handicap visuel, costaud et fort, il pêche quelques saisons au homard et au hareng avec ses frères. Dès sa jeunesse, il s’intéresse aux contes, à la musique, aux chansons, à l’histoire et à la généalogie. Avec son magnétophone, il immortalise toute sa vie des histoires et des chansons. Dans les années 1960, il collabore avec le père Anselme Chiasson pour colliger des morceaux du patrimoine vivant. En 1980, il collabore avec Jean-Claude Delorme au livre Histoire populaire des Îles-de-la-Madeleine. En plus de son intérêt pour le patrimoine immatériel, M. Avila LeBlanc développe une bonne oreille musicale qu’il met à profit en jouant des mélodies au violon. Au fil des années, il devient une référence incontournable en matière de patrimoine aux Îles-de-la-Madeleine.

Le 2 avril 2005, le conseil municipal des Îles-de-la-Madeleine rend hommage à M. Avila LeBlanc pour sa contribution à la préservation du patrimoine vivant de l’archipel.

Il s’éteint le 13 juillet 2010, à l’âge de 96 ans.